Les épidémies auxquelles nous avons échappé

  1. Resolve to Save Lives

Article:

Ebola
en Afrique de l'Ouest

Comment l'amélioration des systèmes et des compétences à la suite d’épidémies mortelles a permis de contenir deux épidémies d'Ebola

Read this chapter in English

Image de virus: Photo du virus Ebola prise au microscope. Avec l’aimable autorisation de Frederick A. Murphy
Faites défiler pour découvrir

À propos d’Ebola

Rare, mais mortelle, la maladie à virus Ebola est causée par un virus qui proviendrait des chauves-souris. Au cours des dernières années, les êtres humains sont également devenus des réservoirs du virus,1 le propageant par les fluides corporels.2 Bien que les épidémies d’Ebola aient été relativement peu fréquentes depuis la découverte du virus en 1976, elles se sont avérées dévastatrices, entraînant des taux de mortalité de 20 à 90 %.

Les premiers symptômes sont généralement d’apparence grippale, mais peuvent entraîner un dysfonctionnement du foie et des reins, ainsi que des hémorragies internes et externes.3 Les traitements, tels que les liquides oraux ou intraveineux et les anticorps monoclonaux, peuvent grandement améliorer les chances de survie.4 Des vaccins efficaces contre la souche Zaïre du virus sont disponibles depuis 2019, mais l’offre reste limitée.5 Néanmoins, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été en mesure de coordonner la livraison rapide de vaccins lors des récentes épidémies.

En 2014-2016 et 2018-2020, les lacunes en matière de détection et de réponse ont entraîné des retards qui ont permis aux foyers de se transformer en épidémies. La première, en Afrique de l’Ouest, est apparue en Guinée et s’est étendue au Liberia et à la Sierra Leone, ainsi qu’à sept autres pays entre 2014 et 2016, dont les États-Unis et l’Italie. Des analyses ultérieures ont mis en évidence des défaillances qui ont entravé les efforts de riposte.6

Au cours de la dernière décennie, deux épidémies d’Ebola ont coûté la vie à près de 14 000 personnes.

En 2014, la Guinée ne disposait pas de système officiel d’intervention d’urgence, ni d’agence de santé publique, ni d’épidémiologistes de terrain formés.7  La communication sur la manière de limiter le risque de propagation d’Ebola a été mal gérée, ce qui a entraîné de la méfiance et la diffusion virale de fausses informations ; une de ces rumeurs était que le virus n’existait même pas.8 Que des régions entières du pays aient été simultanément bouclées afin d’éviter la propagation de maladies n’a fait que renforcer la culture de la peur.9 Des contrôles aux frontières visant à limiter la propagation aux pays voisins n’ont été instaurés que cinq mois après la déclaration de l’épidémie.10 Les vaccins n’étaient pas disponibles au début de l’épidémie et, alors que celle-ci évoluait, seules les personnes participant à des essais cliniques pouvaient y avoir accès. Le lancement de la vaccination a également été entravé par des informations erronées selon lesquelles le vaccin rendait les femmes stériles ou les hommes impuissants.11

Lorsque l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest a pris fin en 2016, environ 28 600 personnes avaient été infectées et 11 325 étaient décédées. Le coût de cette épidémie pour l’économie mondiale a été estimé à 53 milliards de dollars.12

Bien qu’elle ait réussi à contenir plusieurs épidémies d’Ebola antérieures, la République démocratique du Congo (RDC) a été entravée dès le départ dans sa réponse en 2018, avec pour conséquence une épidémie qui a duré jusqu’en 2020. Le conflit régional en cours avait paralysé le système de surveillance des maladies et les professionnels de santé étaient en grève en raison d’un litige lié au paiement des salaires en mai 2018, période durant laquelle des enquêtes ont révélé par la suite que le premier cas d’Ebola était apparu.13 De ce fait, aucun cas suspect n’a été détecté et aucune alerte n’a été émise pendant deux mois. L’épidémie a pris une telle ampleur qu’à son paroxysme, 16 000 intervenants locaux ont été nécessaires, en plus des 1 500 personnes dépêchées par l’OMS et de celles déployées par d’autres partenaires internationaux.14 171 professionnels de santé ont été infectés,15 et au total, l’épidémie a coûté la vie à 2 280 personnes parmi les 3 470 cas diagnostiqués.

En 2021, des épidémies d’Ebola de la souche Zaïre ont fait leur réapparition en Guinée et en RDC dans des circonstances difficiles, chaque pays devant faire face simultanément à de nombreuses épidémies de maladies infectieuses, dont la COVID-19. Pourtant, les résultats ont été radicalement différents. L’épidémie en Guinée a été déclarée terminée après six mois et 12 décès. L’épidémie en RDC a pris fin après trois mois et 11 décès. Les vaccins ont été administrés avec succès, les infections des professionnels de la santé ont été limitées et aucune des deux épidémies ne s’est propagée au-delà de la région où elle était apparue.

Qu’est-ce qui a changé ?

Personnel de la Croix-Rouge guinéenne portant le cadavre d’une victime d’Ebola pendant l’épidémie de 2014-2016. Avec l’aimable autorisation de KENZO TRIBOUILLARD/AFP via Getty Images

Ce qui s’est passé en Guinée

Le 18 janvier 2021, une infirmière originaire de la région de N’zérékoré, en Guinée, s’est rendue dans une clinique de Gouécké souffrant de maux de tête, de vomissements et de fièvre, entre autres symptômes. On lui a diagnostiqué une typhoïde et elle a été déchargée. Quelques jours plus tard, son état s’était tellement aggravé qu’elle a été admise à l’hôpital, où on lui a diagnostiqué une malaria et une salmonelle. Toutefois, après sa sortie de l’hôpital, son état de santé n’a fait qu’empirer. Elle a cherché à se faire soigner dans une clinique privée, puis auprès d’un guérisseur traditionnel, en vain. Elle est décédée quelques jours plus tard.16

Dans la semaine qui a suivi ses funérailles organisées le 1er février, son mari et d’autres membres de sa famille sont tombés malades.17 Les symptômes de certains membres de la famille ont été reconnus comme correspondant à ceux d’une fièvre hémorragique virale et signalés au système national d’alerte épidémiologique le 11 février. Des échantillons de sang ont été prélevés sur deux patients admis à l’hôpital le 12 février, et le laboratoire régional voisin a confirmé le lendemain que les infections étaient dues au virus Ebola.18 Entre-temps, le mari de la femme avait effectué un voyage à travers le pays jusqu’à la capitale, Conakry, afin d’y être soigné, créant ainsi de nouvelles expositions potentielles. Il fut également confirmé comme étant atteint d’Ebola, et le 14 février, le gouvernement déclara l’épidémie.

Sur fond d’apparition simultanée de la fièvre jaune, de la rougeole, de la polio et du COVID-19, la nouvelle épidémie d’Ebola — non détectée pendant près d’un mois — menaçait de frapper la même région du pays que celle où était apparue l’épidémie massive d’Ebola de 2014-2016.

La réponse en Guinée

Dans les 24 heures suivant la première alerte confirmant la réapparition du virus Ebola, la Guinée activa les centres d’opérations d’urgence (COU) nationaux et de district afin de coordonner son endiguement.19 Après l’épidémie d’Ebola de 2014-2016, la Guinée avait en effet créé l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) pour contribuer à la détection et à l’arrêt des épidémies et, avec le soutien des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies et d’autres partenaires, mis en place un COU national ainsi que 38 COUs au niveau des districts.20 En outre, le pays a investi dans le recrutement et la formation d’une batterie de responsables de santé publique (d’épidémiologistes spécialisés dans la détection des maladies aux spécialistes de la communication des risques et de l’engagement communautaire pouvant aider à instaurer la confiance et à combattre la désinformation) afin de répondre rapidement à l’épidémie. L’ANSS a mis en place un centre de coordination centralisé à partir duquel les responsables peuvent activer une réponse efficace.

Un jour après que les tests de laboratoire aient confirmé la présence du virus Ebola, l’ANSS a déployé des équipes composées de membres de son personnel et de partenaires des principales organisations impliquées pour initier une enquête approfondie sur les cas et la recherche des contacts.21,22 Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CCPM-Afrique), créés en 2017 par l’Union africaine, en partie en réponse à l’épidémie d’Ebola de 2014-2016, ont commencé à organiser des réunions de coordination le lendemain de la déclaration de l’épidémie et ont déployé une équipe de soutien en Guinée deux jours plus tard, le 17 février.23

Des équipes de professionnels de santé publique, toutes coordonnées par l’ANSS, sont entrées en action pour surveiller la propagation de l’épidémie. Plus de 10 000 alertes supplémentaires concernant des cas potentiels ont été déclenchées, dont 96 % ont fait l’objet d’une enquête. Plus de 1 100 contacts ont été identifiés à partir des 23 cas initiaux, et presque tous ont été soumis à un suivi quotidien. L’épicentre de l’épidémie étant situé près des frontières du Liberia et de la Côte d’Ivoire, les autorités ont organisé des réunions de coordination entre les trois pays et effectué plus de 2,5 millions de dépistages aux points d’entrée.24 Dans les localités où la présence du virus Ebola était avérée, les responsables de la santé ont mis en place des points de contrôle.25

Professionnel de la santé préparant une dose de vaccin contre Ebola. Avec l’aimable autorisation de ISSOUF SANOGO/AFP via Getty Images
Personnel médical debout autour d’un lot de vaccins contre Ebola à Guéckédou, en Guinée, en février 2021. Avec l’aimable autorisation de CAROL VALADE/AFP via Getty Images

Au début de l’épidémie, les capacités laboratoire en matière de PCR ont été renforcées à N’Zérékoré, la capitale de la région frappée par l’épidémie, afin de pouvoir procéder à des tests de dépistage d’Ebola de façon rapide et précise, sans avoir besoin d’envoyer des échantillons plus loin.26 Simultanément, les capacités de séquençage génétique ont été renforcées à Conakry, la capitale du pays, afin de mieux comprendre la dynamique des nouveaux cas et de pouvoir procéder à des comparaisons avec les épidémies précédentes.27 Lors de l’épidémie de 2014, les échantillons devaient initialement être envoyés en France pour être testés — ce qui a entraîné des retards importants dans l’identification de la maladie. Lors de l’épidémie de 2021, la vérification n’a pris que deux jours, grâce à l’extension des capacités des laboratoires.

Au niveau communautaire, l’ANSS et ses partenaires ont déployé 900 agents formés pour participer à la prévention de la propagation d’Ebola et aider les familles à utiliser des pratiques d’inhumation sûres et dignes. Deux centres de traitement des maladies infectieuses vacants dans la région ont été réhabilités pour prendre en charge les patients atteints d’Ebola. Les établissements de santé locaux ont été évalués sur leurs pratiques en matière de prévention et de contrôle des infections (PCI), et ont reçu des formations et des fournitures supplémentaires. Tout au long de l’épidémie, près de 11 000 personnes ont été vaccinées contre le virus Ebola, dont 2 800 professionnels de santé et d’autres personnes à haut risque en raison de liens avec des cas d’Ebola.28

Lorsque la fin de l’épidémie a été déclarée en juin 2021, 23 cas avaient été recensés ; 12 personnes étaient décédées, dont cinq membres du personnel de santé.29 Bien qu’il ait fallu près d’un mois aux responsables pour détecter l’épidémie,30 ce résultat constitue une amélioration spectaculaire par rapport à 2014, où la détection avait pris quatre mois.31Les améliorations considérables du dispositif de préparation en Guinée ont permis de réduire le délai de détection, et l’initiation d’une réponse rapide et efficace qui a permis de contenir l’épidémie, de sauver des vies et d’éviter le type de souffrances et de dévastations connues quelques années auparavant.

.

La Guinée a réalisé des avancées impressionnantes pour renforcer sa sécurité sanitaire au niveau national depuis la tragique épidémie à virus Ebola de 2014-2016. La détermination des responsables de la lutte contre l’épidémie et de la réponse du pays, et le soutien des partenaires internationaux, ont radicalement changé la façon dont les épidémies sont gérées dans le pays

Amanda McClelland, Vice Presidente Senior, Prévention des Epidémies à Resolve to Save Lives
Personnel médical du ministère de la Santé guinéen accueillant des membres du personnel médical pour leur administrer le vaccin contre Ebola en février 2021, à l’hôpital N’Zérékoré. Avec l’aimable autorisation de CAROL VALADE/AFP via Getty Images

Principaux facteurs de préparation

  • Évaluation et planification des risques
  • Opérations d’urgence
  • Système national de laboratoires
  • Surveillance de la maladie
  • Législation nationale, politique et financement
  • Ressources humaines
  • Communication des risques

Épidémie de 2014-16 (889 jours)

  1. Début32

  2. Détection33

  3. Vérification34

  4. Contrôle35

  5. Goulot d'étranglement Multiples, notamment l'absence de mécanisme de réponse coordonné et de personnel de santé qualifié.

Éruption de 2021 (153 jours)

  1. Début

  2. Détection

  3. Vérification

  4. Contrôle36

  5. Goulot d'étranglement Faible sensibilisation ou suspicion clinique des agents de santé

    FacilitateurMécanismes d’équipe d'intervention multisectorielle en place

En chiffres – Guinée
épidémie de 2014-2016 2021
Durée 889 jours 153 jours
Cas 28 616 cas 23 cas
Décès 11 310 décès 12 décès
Coût lié à l’endiguement de l’épidémie >3,6 milliards de dollars US43 < 100 millions de dollars US44
Taux de létalité 70 % 52 %
Amélioration en matière de sécurité sanitaire ayant permis d’éviter une épidémie
épidémie de 2014-2016  2021
Coordination Zéro (0) centre d’opérations d’urgence 1 COU national et 38 COUs au niveau des districts
Personnel Peu d’épidémiologistes de terrain formé 179 épidémiologistes de terrain formés
Capacité des laboratoires Zéro (0) laboratoire de dépistage du virus Ebola (envoyé à Lyon, en France, et à Hambourg, en Allemagne, pour le dépistage initial) ; résultats en 7 jours environ38 Tests nationaux et régionaux ; résultats en 1 jour environ39
Identification (de la première maladie connue à l’identification en laboratoire) 4 mois après le premier cas40 1 mois après le premier cas
Confinement Les contrôles aux frontières n’ont pas été activés pendant cinq mois. Plus de 2,5 millions de dépistages ont été effectués aux points d’entrée.
Vaccination Vaccin expérimental en cours d’essais cliniques 11 000 personnes vaccinées
Pourcentage de cas ajoutés à la liste des contacts après un test positif 28-31%41 39%42
Scène de rue à Goma, dans la province Nord-Kivu, en RDC. Avec l’aimable autorisation de Shutterstockth Kivu province, DRC: Shutterstock

Ce qui s’est passé en en République démocratique du Congo (RDC)

Le 5 septembre 2021, une jeune fille originaire de la province du Nord-Kivu, en RDC, a été admise dans un centre de santé local avec de la fièvre, des maux de tête et une faiblesse physique. Elle a été autorisée à sortir de la clinique deux jours plus tard, mais a été réadmise la semaine suivante avec des symptômes supplémentaires, notamment des diarrhées et des vomissements. Elle a été testée positive au paludisme, une infection courante, et est décédée peu après. Dans les semaines qui ont suivi, son père et sa sœur sont tombés malades et sont décédés (sa sœur avait également été testée positive au paludisme). Les autorités locales de santé publique ont été informées de ces décès le 30 septembre et une équipe a été envoyée pour enquêter, mais aucun échantillon n’a été prélevé pour tester le virus Ebola, lequel n’avait pas été considéré comme un diagnostic potentiel à l’époque.

Au début du mois d’octobre, un voisin de la famille, âgé de trois ans, est tombé malade avec des symptômes similaires, ainsi que des douleurs abdominales, des difficultés respiratoires et des vomissements de sang. Il est décédé le 6 octobre. Des échantillons de son sang ont été prélevés le jour suivant et il s’est avéré qu’il était atteint d’Ebola.45 Les autorités de santé publique ont soupçonné que l’épidémie se propageait probablement depuis un certain temps et ont reconnu que si elle n’était pas contrôlée rapidement, elle allait s’étendre rapidement. La confirmation de la maladie avait été compliquée par des coinfections avec le paludisme et d’autres maladies présentant des symptômes similaires, entraînant un retard dans le diagnostic. Le conflit violent qui sévit dans la région a rendu les enjeux encore plus élevés.

La réponse en RDC

En collaboration avec l’OMS et d’autres partenaires, les responsables locaux de la santé prirent rapidement des mesures appropriées. Pendant et après l’épidémie de 2018-2020, la RDC avait commencé à renforcer ses systèmes de surveillance, à former des traceurs de contact et à développer une plus grande capacité de laboratoire — autant d’éléments qui ont amélioré la capacité du pays à organiser une riposte efficace. Le lendemain de la confirmation du nouveau cas d’Ebola en octobre 2021, 150 contacts de la personne décédée avaient déjà été identifiés. Tout au long de l’épidémie, les autorités ont suivi les cas possibles dans les établissements de santé et au-delà grâce à près de 22 000 alertes émises par l’ensemble du système de santé, dont 98 % ont fait l’objet d’une enquête. Plus de 4,7 millions de personnes ont été contrôlées aux points établis pour empêcher la propagation des cas d’Ebola dans tout le pays et au-delà de ses frontières.

Environ 1 800 échantillons provenant de cas suspects et de contacts ont été testés pour Ebola dans quatre laboratoires régionaux46 ouverts en réponse à l’épidémie de 2018-202047 En vertu de l’élargissement des capacités d’essai au niveau local, le temps nécessaire pour tester les échantillons initiaux a été réduit de cinq jours en 201848 à deux en 2020.49

Dans l’ensemble de la région touchée, les professionnels de santé ont été formés et requalifiés aux mesures de PCI, qui protègent les patients et les professionnels de santé contre les infections évitables.  La formation portait notamment sur la manière de dépister les cas potentiels d’Ebola, et les travailleurs de santé ont également reçu des kits PCI avec des équipements de protection individuelle appropriés. Au cours de l’épidémie de 2021, pas un seul professionnel de santé n’a été infecté.

Professionnel de la santé enfilant un équipement de protection individuelle (EPI) avant d’entrer dans un centre de traitement d’Ebola pendant l’épidémie de 2018. Avec l’aimable autorisation de JOHN WESSELS/AFP via Getty Images

L’épidémie d’Ebola de 2021 en RDC a été déclarée terminée le 16 décembre, trois mois et demi après son apparition, avec seulement 11 cas et neuf décès enregistrés. Il avait fallu plus de deux ans pour que la précédente épidémie soit maîtrisée.

Pour la toute première fois en RDC, les autorités disposaient d’un vaccin entièrement homologué dès le début de l’épidémie. Le vaccin contre le virus Ebola avait été testé et administré à titre expérimental pendant l’épidémie de 2014-2016 et s’était avéré à la fois sûr (ne provoquant que de légers effets secondaires) et efficace à 97,5 %50 Il avait ensuite été approuvé par les autorités congolaises chargées de la réglementation en février 2020 et mis à disposition pour être utilisé pendant l’épidémie de 2021.51 En RDC, près de 2 000 personnes ont été vaccinées au cours de cette épidémie, y compris les cas contact et les professionnels de santé de première ligne. Les groupes communautaires ont mené des activités de communication des risques et ont rapidement répondu, par des campagnes ciblées, aux rumeurs et désinformations concernant le vaccin.

Pour favoriser la prise de décisions fondées sur des données probantes, les responsables chargés de l’intervention d’urgence ont œuvré à l’élaboration d’un système de recherche collaborative afin de pouvoir échanger facilement des informations sur l’épidémie. Les partenaires participants à cet effort ont mené des enquêtes tout au long de l’épidémie pour mieux éclairer la réponse. Bien qu’il ait fallu un mois au système de santé publique de la RDC pour identifier l’épidémie de 2021,52 c’est deux fois moins de temps que pour celle de 2018.

L’épidémie d’Ebola de 2021 en RDC a été déclarée terminée le 16 décembre, trois mois et demi après son apparition, avec seulement 11 cas et neuf décès enregistrés.53

Il avait fallu plus de deux ans pour que la précédente épidémie soit maîtrisée. Les enseignements tirés de l’épidémie de 2018-2020 ont jeté les bases d’une réponse nettement plus réussie en 2021. Les systèmes de surveillance et de laboratoire, les procédures et la formation PCI, le déploiement des vaccins et la recherche des contacts ont tous fait l’objet d’une expansion et d’une amélioration spectaculaires.

Principaux facteurs de préparation

  • Évaluation et planification des risques
  • Opérations d’urgence
  • Système national de laboratoires
  • Surveillance de la maladie
  • Législation nationale, politique et financement
  • Ressources humaines
  • Communication des risques

Epidémie de 2018 (702 jours)

  1. Début55

  2. Détection56

  3. Vérification57

  4. Contrôle58

  5. Goulot d'étranglement Multiples, dont l'effondrement de la surveillance des maladies et les conflits régionaux.

Éruption de 2021 (103 jours)

  1. Début

  2. Détection

  3. Vérification

  4. Contrôle

  5. Goulot d'étranglement Faible sensibilisation ou suspicion clinique des agents de santé.

    Facilitateur Personnel de santé formé à la surveillance et à la réponse.

En chiffres – DRC
épidémie de 2018-2020 2021
Durée 701 jours 103 jours
Cas ~3 470 cas59 11 cas60
Décès ~2 280 décès61 9 décès62

Cette amélioration continue de la réponse n’est pas fortuite. La RDC a apporté des changements cruciaux à ses infrastructures, à sa planification et à ses ressources humaines afin de prévenir une épidémie mortelle et économiquement dommageable.

Billy Yumaine, directeur adjoint du Programme national de santé reproductive, ministère de la Santé de la RDC
Professionnel de la santé désinfectant un local du centre de traitement d’Ebola au Nord-Kivu, en 2021. Avec l’aimable autorisation de Alain Uaykani/Xinhua via Getty Images

Références

  1. Heeney JL. (2015). Réservoirs cachés. Nature. 527, 453-455 https://doi.org/10.1038/527453a
  2. Kupferschmidt K. (2021, 12 mars). Nouvelle épidémie d’Ebola probablement déclenchée par une personne infectée il y a 5 ans. Science. https://www.science.org/content/article/new-ebola-outbreak-likely-sparked-person-infected-5-years-ago
  3. Organisation mondiale de la Santé. (2021, 23 février). Maladie due au virus Ebola https://www.who.int/emergencies-old/diseases/ebola/frequently-asked-questions
  4. Le premier traitement de ce type approuvé par la Food and Drug Administration des États-Unis a été rendu public en 2020. En savoir plus : https://www.fda.gov/emergency-preparedness-and-response/mcm-issues/ebola-preparedness-and-response-updates-fda
  5. Organisation mondiale de la Santé. (2020, 14 février). Quatre pays de la région africaine homologuent un vaccin pour la prévention du virus Ebola https://www.who.int/news/item/14-02-2020-four-countries-in-the-african-region-license-vaccine-in-milestone-for-ebola-prevention
  6. Standley C, MacDonald P, Attal-Juncqua A, et al. (2020). Tirer parti des partenariats pour maximiser les améliorations de la sécurité sanitaire mondiale en Guinée, 2015-2019. Sécurité sanitaire. Janv. 2020. S-34-S-42. http://doi.org/10.1089/hs.2019.0089
  7. Standley C, MacDonald P, Attal-Juncqua A, et al. (2020). Tirer parti des partenariats pour maximiser les améliorations de la sécurité sanitaire mondiale en Guinée, 2015-2019. Sécurité sanitaire. Janv. 2020. S-34-S-42. http://doi.org/10.1089/hs.2019.0089
  8. Richardson ET, McGinnis T, Frankfurter R. Ebola and the Narrative of Mistrust (Ebola and the Narrative of Mistrust (Ebola et le récit de la méfiance). BMJ Global Health. 2019 ; 4:e001932. http://dx.doi.org/10.1136/bmjgh-2019-001932
  9. McNeil, D. (2014, 12 août). Grâce à une tactique inédite depuis un siècle, les pays isolent les zones touchées par le virus Ebola. The New York Times. https://www.nytimes.com/2014/08/13/science/using-a-tactic-unseen-in-a-century-countries-cordon-off-ebola-racked-areas.html?_r=0
  10. Kilberg R. (2014, 16 décembre). Construire des frontières autour d’Ebola. Migration Policy Institute. https://www.migrationpolicy.org/article/building-borders-around-ebola
  11. ActionAid. (2021, 24 février). Des groupes de femmes mènent la lutte contre la désinformation alors qu’Ebola est de retour en RDC. https://reliefweb.int/report/democratic-republic-congo/women-s-groups-lead-fight-against-misinformation-ebola-returns-drc
  12. Centres de contrôle et de prévention des maladies. (2019, 8 mars). Épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, 2014-2016. https://www.cdc.gov/vhf/ebola/history/2014-2016-outbreak/index.html
  13. Medecins Sans Frontieres. (2020, 25 juin). La dixième épidémie d’Ebola en RDC. https://www.msf.org/drc-tenth-ebola-outbreak
  14. Organisation mondiale de la Santé. (2020, 29 novembre). Mettre fin à une épidémie d’Ebola dans une zone de conflit. https://storymaps.arcgis.com/stories/813561c780d44af38c57730418cd96cd
  15. Organisation mondiale de la Santé. (2020, 26 juin). Maladie due au virus Ebola - Région africaine (AFRO), République démocratique du Congo. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2020-DON284
  16. Organisation mondiale de la santé (2021, 17 février). Maladie due au virus Ebola — Guinée. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2021-DON312
  17. Organisation mondiale de la santé (2021, 17 février). Maladie due au virus Ebola — Guinée. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2021-DON312
  18. Keita AK, Koundouno FR, Faye M, et al. (2021). La résurgence du virus Ebola en 2021 en Guinée suggère un nouveau paradigme pour les épidémies. Nature. 597, 539–543. https://doi.org/10.1038/s41586-021-03901-9
  19. Centres de contrôle et de prévention des maladies. (2021, 13 septembre). Les investissements dans la sécurité sanitaire mondiale améliorent la réponse à l’épidémie d’Ebola en Guinée. https://www.cdc.gov/globalhealth/healthprotection/fieldupdates/2021/guinea-ebola-response.html
  20. Centres de contrôle et de prévention des maladies. (2020, 8 décembre). Les investissements dans la sécurité sanitaire mondiale préparent la Guinée et l’Ouganda à la COVID-19. https://www.cdc.gov/globalhealth/healthprotection/fieldupdates/fall-2020/ghs-guinea-uganda-covid.html
  21. Parmi les principales organisations figuraient le Réseau africain d’épidémiologie de terrain, la coopération allemande, Médecins Sans Frontières, le Bureau de l’OMS en Guinée et l’Organisation internationale pour les migrations.
  22. Delamou A, Keita M, Beavogui AH, et al. (2021). La Guinée relève-t-elle les défis en matière de lutte contre la nouvelle épidémie de la maladie due au virus Ebola en Afrique de l’Ouest ? Rapports sur la médecine préventive, 23, 101394. https://doi.org/10.1016/j.pmedr.2021.101394
  23. Centres africains de contrôle et de prévention des maladies. (2021, 24 février). Bulletin d’information sur l’épidémie 1 : Épidémie de maladie due au virus Ebola (MVE). https://africacdc.org/disease-outbreak/outbreak-brief-1-ebola-virus-disease-evd-outbreak/
  24. Organisation mondiale de la Santé. (2021, 19 juin). Maladie due au virus Ebola — Guinée. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2021-DON328
  25. Matrice de suivi des déplacements. (2021, 9 mars). Guinée — Rapport sur la situation d’Ebola 2 (8 mars 2021). https://dtm.iom.int/reports/guinea-—-ebola-situation-report-2-8-march-2021
  26. Organisation mondiale de la Santé. (2021, 19 juin). Maladie due au virus Ebola — Guinée. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2021-DON328
  27. Organisation mondiale de la Santé. (2021, 19 juin). Maladie due au virus Ebola — Guinée. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2021-DON328
  28. Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique. (2021, 19 juin). L’épidémie d’Ebola en Guinée est déclarée terminée. https://www.afro.who.int/news/ebola-outbreak-guinea-declared-over
  29. Centres africains de contrôle et de prévention des maladies. (2021, 19 juin). La République de Guinée a déclaré la fin de la deuxième épidémie de la maladie due au virus Ebola. https://africacdc.org/news-item/republic-of-guinea-declared-end-of-second-ebola-virus-disease-outbreak/
  30. Resolve to Save Lives recommande un délai de sept jours. En savoir plus : https://doi.org/10.1016/S0140-6736(21)01250-2
  31. Centres de contrôle et de prévention des maladies. (2021, 13 septembre). Les investissements dans la sécurité sanitaire mondiale améliorent la réponse à l’épidémie d’Ebola en Guinée. https://www.cdc.gov/globalhealth/healthprotection/fieldupdates/2021/guinea-ebola-response.html
  32. Organisation mondiale de la Santé. (2015, 4 septembre). Ground Zero (point zéro) en Guinée : L’épidémie d’Ebola couve — sans être détectée — pendant plus de 3 mois : Une rétrospective sur les premiers cas de l’épidémie. https://www.who.int/news/item/04-09-2015-ground-zero-in-guinea-the-ebola-outbreak-smoulders-undetected-for-more-than-3-months
  33. Baize S, Pannetier D, Oestereich L, et al. (2014). Émergence de la maladie due au virus Ebola du Zaïre en Guinée. The New England Journal of Medicine. 371:1418-1425 https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa1404505?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub%20%200www.ncbi.nlm.nih.gov
  34. Organisation mondiale de la Santé. (2015). Un an après l’épidémie d’Ebola, janvier 2015. https://www.who.int/news-room/spotlight/one-year-into-the-ebola-epidemic
  35. Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique. (2017, 12 juin). L’OMS déclare la fin de la plus récente flambée de la maladie due au virus Ebola au Libéria https://www.afro.who.int/news/who-declares-end-most-recent-ebola-virus-disease-outbreak-liberia-0
  36. Organisation mondiale de la Santé. (2021). Épidémie d’Ebola 2021 — N’Zerekore, Guinée. https://www.who.int/emergencies/situations/ebola-2021-nzerekore-guinea
  37. Baize S, Pannetier D, Oestereich L, et al. (2014). Émergence de la maladie due au virus Ebola du Zaïre en Guinée. New England Journal of Medicine. 371:1418-1425 https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa1404505?url_ver=Z39.88-2003&rfr_id=ori:rid:crossref.org&rfr_dat=cr_pub%20%200www.ncbi.nlm.nih.gov
  38. Centres de contrôle et de prévention des maladies. (2021, 13 septembre). Les investissements dans la sécurité sanitaire mondiale améliorent la réponse à l’épidémie d’Ebola en Guinée. https://www.cdc.gov/globalhealth/healthprotection/fieldupdates/2021/guinea-ebola-response.html
  39. Centres de contrôle et de prévention des maladies. (2021, 13 septembre). Les investissements dans la sécurité sanitaire mondiale améliorent la réponse à l’épidémie d’Ebola en Guinée. https://www.cdc.gov/globalhealth/healthprotection/fieldupdates/2021/guinea-ebola-response.html
  40. Programme de sécurité sanitaire mondiale. (2020). Renforcer la sécurité sanitaire dans le monde : Progrès et impact des investissements du gouvernement américain dans le programme de sécurité sanitaire mondiale. https://www.whitehouse.gov/wp-content/uploads/2021/10/Global-Health-Security-Agenda-Annual-Report.pdf
  41. Dixon MG, Taylor MM, Dee J, et al. (2015). CActivités de recherche des contacts pendant l’épidémie de la maladie due au virus Ebola à Kindia et à Faranah, Guinée, 2014. Maladies infectieuses émergentes, 21(11), 2022-2028. https://doi.org/10.3201//eid2111.150684
  42. Dixon MG, Taylor MM, Dee J, et al. (2015). Activités de recherche des contacts pendant l’épidémie de la maladie due au virus Ebola à Kindia et à Faranah, Guinée, 2014. Maladies infectieuses émergentes, 21(11), 2022-2028. https://doi.org/10.3201//eid2111.150684
  43. Centres de contrôle et de prévention des maladies. (2016). Coût de la réponse à Ebola. https://www.cdc.gov/vhf/ebola/pdf/cost-response.pdf
  44. Estimé à partir de quelques sources : 11,5 millions de dollars des États-Unis pour la RDC et la Guinée (https://www.usaid.gov/news-information/press-releases/mar-26-2021-united-states-announces-additional-8-million-contain-ebola-outbreaks) ; L’OMS a déclaré avoir besoin de 25 millions de dollars entre mars et la mi-mai (https://www.who.int/emergencies/situations/ebola-2021-nzerekore-guinea/funding) ; À la mi-mai, l’UNICEF a déclaré avoir besoin de 10 millions de dollars (https://reliefweb.int/report/guinea/unicef-guinea-ebola-situation-report-no-6-13-may-2021) ; La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a reçu une demande de 8,5 millions de francs suisses, soit 3,3 millions de francs suisses pour la Guinée. (https://adore.ifrc.org/Download.aspx?FileId=472888) ; 15 millions de dollars des Nations unies pour la RDC et la Guinée (https://www.usnews.com/news/us/articles/2021-02-16/un-releases-15-million-to-fight-ebola-in-guinea-and-congo)
  45. Organisation mondiale de la Santé. (2021, 10 octobre). Maladie due au virus Ebola — République démocratique du Congo. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/ebola-virus-disease-democratic-republic-of-the-congo_1
  46. Organisation mondiale de la Santé. (2021, 10 octobre). Maladie due au virus Ebola — République démocratique du Congo. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2021-DON351
  47. Organisation mondiale de la Santé. (2019, 5 novembre). Le jour où les techniciens de laboratoire ont contribué à changer le destin d’une ville de la République démocratique du Congo. https://www.afro.who.int/news/day-lab-techs-helped-change-fate-city-democratic-republic-congo
  48. Organisation mondiale de la Santé. (2018, 4 août). 2018 — République Démocratique du Congo. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/4-august-2018-ebola-drc-en
  49. Organisation mondiale de la Santé. (2021, 10 octobre). Maladie due au virus Ebola — République démocratique du Congo. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/ebola-virus-disease-democratic-republic-of-the-congo_1
  50. Woolsey C, Geisbert TW. (2021). État actuel des vaccins contre le virus Ebola : Une capture d’écran. PLoS Pathogens, 17(12), e1010078. https://doi.org/10.1371/journal.ppat.1010078
  51. Organisation mondiale de la Santé. (2020, 14 février). Quatre pays de la région africaine homologuent un vaccin pour la prévention du virus Ebola. https://www.who.int/news/item/14-02-2020-four-countries-in-the-african-region-license-vaccine-in-milestone-for-ebola-prevention
  52. Organisation mondiale de la Santé. (2021, 10 octobre). Maladie due au virus Ebola — République démocratique du Congo. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2021-DON351
  53. Organisation mondiale de la Santé. (2021, 16 décembre). Maladie due au virus Ebola — République démocratique du Congo. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2021-DON351
  54. Organisation mondiale de la Santé. (2020). Épidémie d’Ebola 2018-2020 — Nord-Kivu-Ituri. https://www.who.int/emergencies/situations/Ebola-2019-drc-
  55. Dyer O. Ebola: Une nouvelle flambée apparaît au Congo une semaine après que l’épidémie a été déclarée terminée. BMJ. 2018 ; 362 :k3421. https://doi.org/10.1136/bmj.k3421
  56. Organisation mondiale de la Santé. (2018, 4 août). 2018 — République Démocratique du Congo. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/4-august-2018-ebola-drc-en
  57. Organisation mondiale de la Santé. (2018, 4 août). 2018 — République Démocratique du Congo. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/4-august-2018-ebola-drc-en
  58. Organisation mondiale de la Santé. (2020, 26 juin). Maladie due au virus Ebola - Région africaine (AFRO), République démocratique du Congo. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2020-DON284
  59. Les estimations varient ; source : Organisation mondiale de la Santé. (2020, 25 juin). La 10e épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo est déclarée terminée ; la vigilance par rapport aux flambées et le soutien aux survivants devraient se poursuivre. https://www.who.int/news/item/25-06-2020-10th-ebola-outbreak-in-the-democratic-republic-of-the-congo-declared-over-vigilance-against-flare-ups-and-support-for-survivors-must-continue
  60. Organisation mondiale de la Santé. (2021, 16 décembre). Maladie due au virus Ebola — République démocratique du Congo. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2021-DON351
  61. Les estimations varient ; source : Organisation mondiale de la Santé. (2020, 1 juin). Une nouvelle flambée d’Ebola est détectée dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo ; l’équipe d’intervention de l’OMS soutient la réponse. https://www.who.int/news/item/01-06-2020-new-ebola-outbreak-detected-in-northwest-democratic-republic-of-the-congo-who-surge-team-supporting-the-response
  62. Organisation mondiale de la Santé. (2021, 16 décembre). Maladie due au virus Ebola — République démocratique du Congo. https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2021-DON351